Fakir style

Honey Boom

Ca y est, notre petit dragon d’amour s’est endormi et nous (vous) offre quelques minutes de pause pour reprendre le fil du blog. L’occasion de vous partager quelques temps forts depuis mercredi et vous donner la température de notre petite famille, après bientôt une semaine de colloc’.

Honey

Après la remise officielle, c’était la lune de miel ici à Hanoï. Malgré quelques angoisses, qui sont l’occasion de faire de gros câlins, Philippe est un enfant adorable et plein de vie.

Il aime gazouiller en vietnamien dans son porte-bébé en regardant les motos passer, s’endormir en voiture, carburer au combo Pom’pote – Cacolac – Wasa, plonger délicieusement ses orteils dans l’eau du bain, observer Papa et Maman qui se brossent les dents, jouer à cache-cache face au miroir, promener des câbles en tous genres comme s’il s’agissait d’un petit chien, découvrir le monde et ses étranges occupants avec un appétit frisant parfois la boulimie, faire le derviche tourneur dans le salon en faisant tournoyer des miettes baveuses de petit beurre autour de lui.

Nous nous amusons de voir notre fiston chambouler nos plans un par un et, en parfait enfant, réviser systématiquement nos estimations de jeunes parents : Philippe mange trois fois plus que ce nous avions prévu, le biberon c’est bien mais pour la nuit seulement, son petit corps flotte dans les vêtements que Maman avait tendrement préparés depuis des mois et il dort deux fois plus que redouté.
Avant, nous avions des principes maintenant nous avons un enfant : du coup c’est tétine avant de dormir, jus d’orange pendant les repas et dodo dans le lit des parents… Mais bon ça marche alors même s’il ne nous reste qu’1/6e de la largeur du lit pour tenter de dormir nous nous réjouissons de voir notre garçon prendre sa place ! Bien entendu, dès le retour en France, tout cela changera 🙂

Antje et Jean-François – nos copains / coaches du 21e étage (!) – ont eut la bonne idée de lui offrir une petite paire de sandales un peu trop grandes pour leur Zita. Nouvelles sensations pour ses voûtes plantaires insensibilisées par 16 mois de crapahutages à Ba Vi et surtout premier objet « de grand », « à lui ». Il a fallu attendre la nuit pour les lui retirer tant il était fier d’avoir de nouvelles chaussures.

Pour le moment, c’est plutôt Papa qui le couche car il s’y accroche comme une moule à son rocher. Nous sommes heureux de le voir réussir à s’attacher si vite à l’un de nous deux même si c’est plus difficile pour Maman. Il n’accepte pas de rester seul avec Aurore et cherche systématiquement mon contact. C’est donc un peu fatiguant car je dois toujours être présent dans le viseur de Philippe pour lui éviter une crise d’angoisse. Pas de surprise, cela faisait partie des options auxquelles nous étions préparés.

En théorie, car en pratique c’est un peu plus difficile à gérer. Il faut du temps pour s’apprivoiser, donc patience. Nous avons décidé de compenser un peu ce déséquilibre en octroyant la nourriture à Aurore. Notre Philippe l’a bien identifiée à la boustifaille car lorsqu’il la cherche dans l’appartement, il va immédiatement voir dans la cuisine. Cela plaît à merveille à sa féministe de mère, vous vous en doutez… Et ça marche ! Leur relation se développe de jour en jour. Après l’abandon de sa mère biologique et des différentes nourrices qui se sont succédées, il est bien compréhensible qu’il ait du mal à accorder de nouveau sa confiance à une femme.

Boom (re)

Le coup dur de la semaine a été un rdv à l’hôpital pour un bouton qui s’était infecté derrière la tête. Rien de bien grave mais dès jeudi nous étions plongé dans des mélanges d’antibiotiques aux petits suisses en vue d’une petite opération programmée samedi matin. L’intervention s’est bien déroulée et Philippe a été ultra courageux. Nous appréhendions le retour à l’atmosphère blanche et ouatée de l’hôpital d’Hanoï (qui doit faire remonter chez lui quelques émotions bien enfouies) mais finalement, bien calé entre nos bras, Philippe n’a pleuré que très peu sur le moment.

Le retour à l’hôtel est en revanche plus dur. Entre la fièvre, les émotions, les médecins qui lui parlent en vietnamien et son nouveau headband pour maintenir la compresse qui le gratte atrocement ; quatre jours après notre rencontre, Philippe est un peu perdu et nous le fait bien sentir. Ajoutés à cela notre fatigue physique, nerveuse et nos inquiétudes de jeunes parents, la communication était relativement compliquée ces derniers jours.

Rieur et plutôt coquin, il se joue assez bien de notre inexpérience et de notre désir de bien faire. Au point qu’il nous faut déjà travailler astucieusement notre autorité pour lui donner quelques repères tout en le rassurant. Malgré la barrière de la langue, les sourcils froncés ont déjà eu raison de quelques caprices. Le tout est de distinguer le caprice de la colère légitime face à ce qu’il doit endurer. 16 mois c’est peu mais 5 jours sur 16 mois ce n’est vraiment rien… Alors, patience. Ne pas douter. Aimer, nourrir, soigner, consoler, éduquer ; sans cesse. Le temps fera les choses.

A chaque heure qui passe, nous découvrons un petit bonhomme joyeux, joueur, aventurier, sociable mais aussi éprouvé, combattif et un peu râleur. Un peu comme nous quoi 😉

Nous l’aimons déjà ce petit Philippe.

La vie

La vie est une chance, saisis-la.
La vie est beauté, admire-la.
La vie est béatitude, savoure-la.
La vie est un rêve, fais en une réalité.
La vie est un défi, fais lui face.
La vie est un devoir, accomplis-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, prends en soin.
La vie est une richesse, conserve-la.
La vie est amour, jouis-en.
La vie est mystère, perce-le.
La vie est promesse, remplis-la.
La vie est tristesse, surmonte-la.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est une tragédie, prends la à bras le corps.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est bonheur, mérite-le.
La vie est la vie, défends la.

Sainte Mère Teresa

 

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